HANOI TODAY Daniel Frydman
Du 9 au 28 janvier 2024
Espace 181, 181, rue de Paris, Palaiseau,
ouvert le samedi de 14h à 18h et le dimanche de 9h à 13h.
Visible en semaine de 10h à 19h depuis la rue. Entrée libre
Rencontre avec le photographe samedi 13 janvier 2024 à 15h30 à l’Espace 181 et vernissage à 19h à la MJC
Hanoï, son air du temps. Quel temps ? Celui du passé, de ses traditions, de son histoire ? Celui du temps plus nouveau, de l’Amérique, de l’Amérique, et encore de l’Amérique, dans toutes les têtes jusqu’à dire today plutôt qu’aujourd’hui, dans une réalité toujours plus prégnante. Un passage étroit, une dernière bière, bricole et récupération à tous les coins de rue, murs de café peints, cartes postales coloniales, copies très hanoïennes du peintre Bùi Xuân Phái, femmes en áo dài, selfies partout et réunions de groupe. A Hanoï, la vie des morts côtoie celle des vivants. Des filles sexy pédalent en ville. Leurs soeurs ne sont pas loin. Les pubs vantent les vélos électriques au milieu de la misère. De quelle époque es-tu le nom, Hanoï ?
Daniel Frydman. La rue est son école, celle de la vie et de la photo. Les monographies de photographes américains publiées dans les années 60 sont ses premières références. Puis le choc avec la découverte de Français comme Cartier Bresson. Amateur, il touche à tous les genres photographiques : du book pour top-model débutante à la reproduction de tableaux. De la prise de vue aux tirages noir et blanc ou couleur, dans son labo il fait un peu tout, en marge d’une vie professionnelle bien réglée. 60 ans, la retraite arrive. Grand changement. Il commence à “rouler” pour des sujets personnels Drancy-Auschwitz ou La N6, récompensée par une expo à Saulieu. Puis le Vietnam, en solitaire. « On est très seul au Vietnam ! » dit-il. Pas pour longtemps. Le désir de découvrir un pays, un peuple uniquement par la photo, sans a priori. Juste voir, déclencher pour saisir la réalité derrière les sourires. Au gré des circonstances et des rencontres, au long de plusieurs milliers de kilomètres, il construit son Vietnam. Les sujets se déclinent en images : Femme du Vietnam, Le Vietnam du nord au sud, Hanoï, L’agent orange… Puis tout d’un coup Daniel Frydman devient moins seul. Les valises se posent. Mais il ne faut désespérer de rien. Un jour sans doute, il reprendra les boîtiers.