PHOTOCLUBBING#15

JANVIER 2022

mois palaisien de la photo depuis 2007

MJC DE PALAISEAU

du 4 au 30 janvier 2022

Aotearoa

Vincent Deloménie

Aotearoa, terme mystérieux, que j’ai dû me répéter consciemment, et certainement inconsciemment, des centaines de fois, est devenu au fil du temps une sorte de mantra personnel. A la fois envoûtant et grandiose, je l’ai intégré, apprivoisé. Je m’en suis imprégné durant de longs mois. J’avais lu ce nom magique une première fois dans un guide de voyage et des années plus tard je décidais de me rendre au lieu ainsi nommé. En préparant ce voyage, deux autres termes sont venus ajouter leur part d’étrangeté : Te Ika a Māui et Te Wai Pounamu. Ensuite toute une mythologie, à la fois belle et étrangère à nos références occidentales a suivi, agissant comme une immense vague aimable prête à m’engloutir d’un seul coup. Partir pour Aotearoa c’était vivre ce nom, d’une manière apaisée en cherchant à le domestiquer pour mieux m’en libérer. Une fois sur place, j’ai parcouru ces paysages qui me rappelaient des références personnelles, comme l’Ecosse, mais situés aux antipodes. Malgré tout, le plus souvent, je voyais ces lieux comme de réelles découvertes, sans aucune réminiscence. Au fil des jours et de mon cheminement, je découvrais des sites à chaque fois différents, empreints de traditions que les autochtones ont élaborées, au contact et en accord avec la nature environnante, créant une sorte d’esprit des lieux. C’est ce voyage que je vous propose de vivre au travers de ces photos qui furent réalisées en novembre 2018, sur un long itinéraire de plusieurs milliers de kilomètres. Les cadrages choisis pour cette exposition sont les plus amples possibles afin de rappeler que le monde demeure grand et sans limite comme Aotearoa, le pays du long nuage blanc.

 

Vincent Deloménie, né en 1968, documentaliste-audiovisuel et responsable d’une médiathèque d’entreprise, vit à Paris, Il pratique la photographie depuis une trentaine d’années, Il a co-animé pendant dix ans le Photo-Club de la MJC de Palaiseau. En 2007, lors de la deuxième édition de Photoclubbing, il expose une série J’ai rêvé la nuit verte. Lauréat du concours Ilford 1991.